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Au Bistrot

18 avril 2007

Le 22 avril : allez voter !

jojo« J’assume l’entière responsabilité de cet échec, et j’en tire les conséquences, en me retirant défintivement de la vie politique française ». Le 21 avril 2002, peu après le coup de massue électoral, Lionel Jospin nous gratifie d’une révérance, qui deviendra une référence des blogueurs et blagueurs au fil des semaines. A personnalité mythique, phrase mythique. Il quitte le navire, plus frustré que jamais, car chacun sait maintenant qu’il aurait battu Chirac au second tour.

Les Guignols l’ont bien aidé : il a maintes et maintes fois par la suite « assumé l’entière responsabilité de cet échec », au tennis, au golf, au monopoly, aux cartes…avant de quitter chacune de ces disciplines. Entourée de ses ami-éléphants du PS, inquiets de sa stabilité émotionnelle, la marionnette a déclenché les rires, et élevé au rang de « phrase culte » ce qui était pourtant la traduction d’un véritable malaise.

Le Pen au second tour. L’aveuglement des médias sera à la mesure de leur imbécilité : sans aucune limite. Premiers incriminés : les abstentionnistes. Vous, qui votez, avez fait n’importe quoi. Tout est de votre faute. Les bilans économiques seront tus, les problèmes quotidiens passés sous silence, la surrabondance de l’insécurité aux JT baillonnée.

Rebelotte, en 2005. Il faut approuver le Traité portant Constitution pour l’Europe. Voter « non », c’est mal. PS et UMP, unis mains dans la main, deux ans avant de s’entretuer de déclarations assassines, car, comme chacun sait, le mauvais bilan de

la France

est toujours de la faute des autres. Il fallait voter « oui ». Au pire, ne pas voter. Les Français ont choisi d’adresser un nouveau camouflet à une frange de l’élite politico-médiatique qui ne la représente plus du tout.

Rupture ? Il est sans doute encore tôt pour le dire. Mais certains signes ne trompent pas.

L’opinion publique a été « éduquée » au discours politique. Elle discerne amplement la langue de bois, et sanctionne durement les discours pseudo-généreux, qui brassent du vent. La demande va dans le sens de propositions concrètes. Concrètes, donc facilement vérifiables, par la suite. Une vraie logique objectifs-évaluations, appliquée aux dirigeants de la société civile.

Autre fait marquant : cher à notre Ve République, le bipartisme s’effondre. Montée du FN en 2002, puis remontée de l’UDF, bientôt renommée. Quatre partis au lieu de deux.

La France

devra peut-être s’essayer au grand écart allemand, ukrainien, ou mexicain, sous peu.

Autant de signes qui présagent d’une vaste redistribution des cartes. Celle-ci passe par les urnes, il est de votre devoir de vous exprimer. Aux présidentielles, comme aux législatives, en juin. Et si vous ne voulez pas être une nouvelle fois les dindons de la farce : allez voter !!

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17 avril 2007

Au Bistrot, première !

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La blogosphère s’enrichit d’un nouveau venu : « Au bistrot ». Le concept est simple, maintes et maintes usé dans les bars et troquets de France et de Navarre. Mode d’emploi :

> Installez-vous confortablement, au comptoir, évidemment

> Commandez une blonde ou une brune. Point de proxénétisme, juste un luxe que seule la prohibition aurait condamné.

> Ouvrez le journal sis près de vous. Une page au hasard, si on y voit un politique, c’est encore mieux. N’hésitez pas à éructer un «tous pourris», synonyme de votre désir d’intégration dans les lieux.

> Scalpez la mousse, sirotez, engloutissez.

> Les joues rouges, les idées moins claires, vous pouvez lancer le débat…

Le 17 avril 2007 restera donc éternellement gravé par cet évènement primordial. Il y a cent ans, Paris inaugurait place de la Concorde son premier sens giratoire. Anecdote désormais bien marginale, ringardisée par la naissance planétaire d’Au Bistrot, plein de bons sens, lui. Le 11-Septembre avait sa tragédie, le 17-Avril a désormais la sienne…

Alors, puisqu’il est appelé par la Providence à devenir un évènement incontournable, aussi sûrement qu’un ivrogne sait jongler sur une seule jambe, Au Bistrot a su se doter des apparâts digne de toute institution millénaire, sinon plus. Un territoire : le comptoir, une devise : « peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse », et une mascotte des plus médiatiques.

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Pascal Obistro, bien sûr. Il fallait y penser. Mais avouons-le, penser ET boire, ça reste un exercice périlleux. Et avant que ne déferle la foule des fans hystériques, désireux ne serait-ce que de me toucher, comme on peut vénérer un Dieu, notons toutefois un petit travers du patron de ces lieux, que moi seul ait découvert : il est légèrement mégalo.

Soyez les bienvenus, et à très vite !

Karl

Fidèle serviteur de M.Obistro

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